(Reprise d'un texte posté sur le forum RP de SO, et sans doute prémisse d'autres textes à venir)
Folie
Aujourd’hui nous souffrons, nous taisons, sonnons le glas, et lorsqu’il fait nuit sur l’homme, le masque d’angoisse étreint ses traits les plus doux. L’humain s’attache, bibelots incessants de civilisations disparues, objets banals à sentiments en perdition, personnes sans intérêt en lequel il place un espoir fut-il grand. Le corps que l’on nous a loué ici bas ne vaut pas la carapace, sur elle les coups et les chaînes n'ont pas de prises, alors l’homme souffre et réalise, qu’il n’y aura pas l’envol plumeux et sauvage que son âme espère.
A l’assaut d’un ailleurs jusqu’à ce que le glas sonne, bien lent et las, minuit déjà, et je suis toujours là qui m’incinère enfin dans mon orgueil fat. Voici des heures que j’observe cette rose, que je l’admire, que je l’arrose. Et j’ose à peine effleurer de mes doigts sa surface, j’aurais tellement peur à l’idée qu’elle se froisse. Mais mains tremblantes effleurent ses pétales de velours, je me sens seul et laid, je me sens gauche et lourd. Elle possède toute emprise sur moi, dans cet ultime dialogue de sourds, elle n’a d’égal que ma haine envers ces prochains jours.
Je vivais dans l’attente qu’une nuit seulement, je puisse alors briser sa cloche cristalline, m’emparer de son faste et l’occire honteusement, lassé d’être nargué, Je veux qu’elle courbe l’échine.
L’elfe noir respire, mais il n’est plus.
Et la violence éclate,
Je suis un monstre hideux, ironique et calculateur, j’incarne l’ombre et la lâcheté de ceux qui ont peur. Un jour je cracherai du feu, je diviserai pour mieux régner, je tricherai aux jeux, je mordrai pour un rien. Ce sont vos mains qui m’ont fait, ce sont vos mots qui m’ont trahi.
Et il maudit ces vagues traîtresses, les laissant avec dédain s’écraser sur son corps de rochers. Parce qu'Il est imprévisible, parce qu'Il est dangereux, et parce que même blessé, Il ne se cache pas pour panser ses blessures. Il verse son sang pour son prochain, Il n'a pas peur de la mort. Il est un loup, dont la soif avide de sang ne peut se tarir.
Et du fond de sa tanière à jamais, il hurle.
Vengeance